De 13,6 milliards de dollars en 2021 sur les 7 principaux marchés où ils sont diffusés, le chiffre d’affaire des vaccins anti-Covid-19 passera à 19,5 milliards de dollars en 2026, soit un taux de croissance annuel de 7,6 %, si la vaccination devait se poursuivre et être renouvelée à l’avenir, souligne la société de données et d’analyse GlobalData. Pfizer/BioNTech et Moderna se sont d’emblée imposés avec leur technologie ARN messager.
Prime au premier arrivant ! Les vaccins basés sur la technologie ARN messager, arrivés en tête dans les campagnes de vaccination engagées depuis quelques mois en Europe et aux Etats-Unis dominent le marché avec une part de 95,4 %, souligne GlobalData. Le leader mondial de la pharma, l’Américian Pfizer a ainsi empoché la mise avec son partenaire BioNTech, avec des ventes de vaccins estimées à 9,5 milliards de dollars, contre 3,5 milliards pour Moderna.
Un récent rapport de GlobalData, « Évaluation des opportunités et prévisions jusqu’en 2026 », a ainsi modélisé trois scénarios différents pour l’utilisation à venir des vaccins COVID-19, dans l’ignorance du temps que durera la protection contre les vaccins actuels. Le premier scénario suppose que les vaccins COVID-19 seront requis chaque année. Dans le deuxième, la vaccination annuelle serait conseillée à la population à haut risque des personnes de 65 ans et plus, tandis que les moins de 65 ans n’auront besoin d’un vaccin que tous les deux ans. Dans le troisième scénario, la population à haut risque des 65 ans et plus recevrait un vaccin COVID-19 tous les deux ans, tandis que les moins de 65 ans n’auront besoin d’un vaccin que tous les cinq ans.
Pfizer/BioNTech restent dominant
« Dans les deux derniers scénarios, les ventes du marché fluctuent considérablement au cours de la période jusqu’en 2026, puisque la plupart des personnes dans le top 7 (1) auront reçu un vaccin en 2021 », commente Philipp Rosenbaum, analyste pharmaceutique principal chez GlobalData. « Le lancement d’un vaccin à nanoparticules de Novavax et d’un vaccin à protéine recombinante de Sanofi et GlaxoSmithKline réduira la part de marché des vaccins à ARNm de 95,4 % à 85 % d’ici 2026, mais les vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna resteront dominants« . De son côté, la part de marché des vaccins à base de vecteurs d’adénovirus d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson devrait baisser, de 3,2 % en 2021 à 2,1 % en 2026, en raison de leur moindre efficacité et du manque de renouvellement de contrats en Europe. « Les obstacles à la croissance seront les faibles taux de vaccination, en raison de l’hésitation et du scepticisme face à la vaccination, qui pourraient être renforcés si davantage d’événements indésirables étaient observés avec les vaccins COVID-19.«
Si l’on ignore encore pour l’heure combien de temps durera la protection contre le Covid-19 pour les personnes vaccinées, l’arrivée de nouveaux variants pourrait rendre les rappels de doses nécessaires. la 3è dose a d’ores et déjà été recommandées pour certaines catégories de personnes malades.
Journaliste spécialisé en économie de la santé En savoir plus ...