[singlepic id=899 w=300 h=220 float=left]Les ventes de produits pharmaceutiques sur Internet ont progressé Outre-Rhin de +4,3 % en 2013, soit une croissance supérieure à celle du marché pharmaceutique en général (+3,6%). Une fois encore, la ventes de médicaments sans ordonnance se portent bien en Allemagne et, avec elles, les acteurs de la vente par correspondance. Sur 48 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisés par le monde officinal en Allemagne, le commerce de médicament par correspondance en récupère 3 %, soit 1,4 milliard d’euros, souligne IMS.
Les officines de ventes à distance ont tout lieu de se réjouir outre-Rhin. En 2013, leur chiffre d’affaires a une nouvelle fois progressé, à + 4,3 %, confirmant une tendance de fond du système de santé allemand. Nos voisins n’hésitent plus à recourir aux moyens modernes de la distribution par correspondance, y compris pour l’achat de leurs médicaments sur la Toile, en particulier pour ceux qui participent de leur médication personnelle, dite familiale ou officinale. Ainsi sur les 1,9 milliard de boites de médicaments en vente libre, quelque 120 millions de boîtes ont été acheminées par la Poste, après des commandes enregistrées sur Internet. La différence a été vendue directement au comptoir des officines allemandes, qui ne s’estiment pas menacées par ce commerce à distance. Ce d’autant qu’elles sont nombreuses à avoir ouvert leur propre site, comme les y encouragent les autorités sanitaires allemandes. Les Allemands n’hésitent plus à utiliser ce moyen qu’ils plébiscitent volontiers pour leurs achats. Les trois quart de ces ventes à distance sont constituées de produits délivrés sans ordonnances, suivis de produits cosmétiques ou pour soins du corps, le tout complété par des biens médicaux divers (tests ou bandages par exemple, pour 5 %) ou des produits alimentaires (2%).
[singlepic id=900 w=280 h=200 float=left]La part des médicaments sur ordonnance vendus via la Toile se maintient à quelque 6 % des ventes à distance, soit un point de plus qu’en 2012, mais deux points de moins qu’en 2011. Ce recul s’explique, précise IMS, par le fait que les Allemands ne bénéficient plus du bonus qui leur a été octroyé à l’époque pour acheter leurs spécialités pharmaceutiques via Internet. Au total, sur 48 milliards d’euros de chiffre d’affaires (en prix de vente finaux) réalisés par le monde officinal en Allemagne, le commerce de médicament par correspondance en récupère 3 %, soit un CA de 1,4 milliard d’euros. Les médicaments sans ordonnance, donc en vente libre, représentent 60 % de cette somme (859 millions d’euros) , un pourcentage en hausse depuis deux ans. A l’inverse, les préparations avec ordonnance sont en recul, avec une part de marché de 22 % (317 millions d’euros), en baisse depuis deux ans.
Les officines allemandes sont désormais solidement installées sur ce marché, boosté par l’Internet et pour lequel les Allemands disposent des meilleures garanties de sécurité dans leur livraison. Il est vrai que la bataille pour la vente de produits en accès libre par correspondance et sur Internet a commencé tôt outre-Rhin. Pour l’heure, les officinaux français ne sont en rien séduit par ce qui ne constitue par pour eux un « modèle » et encore moins une planche de salut face aux difficultés qu’ils doivent affronter sur le marché du médicament français, en pleine dépression.
Jean-Jacques Cristofari
Journaliste spécialisé en économie de la santé En savoir plus ...