Santé publique : vers un renforcement des droits des patients ?

septembre 05 16:06 2010 Imprimer l'article

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Invitée aux assises du Collectif Inter Associatif sur la Santé, Roselyne Bachelot (photo) a souligné sa volonté de lutter contre les inégalités de santé, un principe général que la ministre de la Santé entend inscrire au sein de sa prochaine loi de santé publique qui réactualisera celle votée en 2004 et arrivé à terme en 2009.

Pour l’immédiat, elle entend dynamiser la démocratie sanitaire et faire du respect des droits des patients l’une des clés de voûte de sa politique. Elle a également affirmé sa volonté d’encadrer les pratiques de dépassements d’honoraires, qui s’élèvent cette année à quelque 2,5 milliards d’euros et pèsent d’un poids croissant dans les restes à charge des assurés sociaux. Si la ministre a souhaité que les partenaires conventionnels reviennent sur les termes de leur protocole d’accord, signé le 15 octobre 2009, qui institue le principe d’un secteur dit « optionnel » en plus des secteurs conventionnels 1 et 2 existants, le président du CISS, Christian Saout, a considéré pour sa part que ce secteur ne résoudra rien et « ne rendra l’offre [médicale] que plus confuse encore ». Il a également fait savoir à Madame Bachelot que les associations membres du Collectif sont prêtes à participer à la définition de priorités de santé susceptibles d’être inscrites dans la future loi de Santé publique. Des priorités qui au yeux du patron du CISS « crèvent les yeux » et concernent notamment : la médiocre coordination des soins ambulatoires, la grande déshérence de la santé mentale, les échecs de la santé au travail, la quasi absence d’éducation à la santé, l’accès à l’information la plus large et de façon la plus sûre dans le domaine de la santé …Dans ce cadre, il a invité la ministre en charge de la Santé à s’imposer en la matière comme un véritable « chef d’orchestre », doté de partitions, autrement dit « de plans thématiques » et de « plans à vocation « structurante » nous font cruellement défaut. ». En conclusion à ces assises du monde associatif de la santé, Roselyne Bachelot, a indiqué qu’elle « souhaitait aller plus loin encore et faire de 2011 « l’année des patients et de leurs droits ». A suivre…

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A propos de l'auteur

Jean Jacques Cristofari
Jean Jacques Cristofari

Journaliste spécialisé en économie de la santé En savoir plus ...

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